“Bon courage” et “Prenez soin de vous” : ces phrases qui tombent à plat quand on est à bout

"Bon courage."
"Prenez soin de vous surtout."

Ces phrases, vous les avez sans doute entendues des dizaines de fois.
Elles sont dites avec bienveillance, souvent sincères.
Mais quand on est épuisé, à bout, en train de tenir debout par miracle… ces mots-là, parfois, tombent à côté.

Parce que le courage, on le mobilise déjà, chaque jour.
Parce qu’on aimerait bien prendre soin de soi, mais qu’on n’a pas le luxe de s’arrêter.
Parce que parfois, même respirer demande un effort.

Alors on sourit.
On hoche la tête.
On dit merci.
Et on continue.
Avec la fatigue collée au corps.
Le mental saturé.
Le cœur lourd.

Cet article n’est pas là pour accuser.
Il est là pour mettre des mots sur ce qu’on vit quand on accompagne :
quand on est aidant, auxiliaire de vie, soignant, proche d’un malade ou d’une personne âgée.

🔹 Ce qu’on vit, souvent en silence :

  • Des nuits sans sommeil, ou fractionnées par des levers multiples.

  • Le sentiment d’être seul à porter, décider, anticiper.

  • La culpabilité de ne jamais en faire assez.

  • L’absence de reconnaissance, parfois, même de la part des proches.

  • Une fatigue chronique, physique, émotionnelle, invisible.

🔹 Ce qu’on attend vraiment :

Pas des injonctions à prendre soin de nous,
Mais plutôt…

✔ Une écoute sans condition.
✔ Des relais concrets, même ponctuels.
✔ Un espace pour parler, pleurer, déposer.
✔ Des informations fiables sur nos droits, nos aides possibles.
✔ Des outils accessibles, sans jargon ni jugement.

💬 Ce site existe pour ça.

Pour ne pas se sentir seul(e).
Pour dire les choses telles qu’elles sont.
Pour proposer du soutien réel, des ressources utiles, des accompagnements adaptés.
Et pour que, peut-être un jour, on puisse entendre “Prenez soin de vous”
et y croire vraiment.

Parce qu’on le pourra. Parce qu’on en aura les moyens.
Parce que quelqu’un aura tendu la main, sans attendre de merci.

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"Et sinon, vous allez reprendre vos études ?"